Exemple 3.1 : Combinaison isolante
L' énoncé de l'exemple
Température de l'épiderme,
est repris en ajoutant une couche isolante de gel nanostructuré pour supporter un
environnement à 10 °C. Cela signifie que l'ensemble du corps
ne doit pas perdre une puissance thermique de plus de 100 W.
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conductivité gel : 0.014 W/K•m
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émissivité de le surface externe : 0.95
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Quelle doit être l'épaisseur de cette combinaison isolante lorsque
le milieu est l'air, l'eau ?
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Le calcul est fait relativement à une surface de 1 cm²,
on réalise donc une optimisation avec LabelMover avec pour objectif
une puissance de 100 W × ( 1 cm² ÷ 1.8 m² ) = 0.0055 W.
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Réponse exemple : épaisseur (pour air) = 4.4 mm, épaisseur (pour eau) = 6.1 mm.
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Réponse simulation : épaisseur (pour air) = 4.2 mm,
épaisseur (pour eau) = 6.1 mm.
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Note : Pour l'air QuickField prend en compte la radiation en T4,
alors que l'exemple du livre est traité par équivalence, ce qui explique
la différence d'épaisseur dans le cas de l'air.
Peau et combinaison isolante
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Exemple 3.2 : Composant électronique sur substrat
Une puce électronique adhère à un substrat aluminium par une couche d'époxy de 0.02 mm, les deux
faces du composant final sont soumis à un passage d'air forcé.
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Géométrie
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Tenvironnement = 25 °C
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Coefficient de convection : 100 W/K•m²
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Dans leur livre, Theodore L. Bergman, David P. Dewitt, Frank P. Incropera,
et Adrienne S. Lavine utilisent pour les couches très mince, une notion
de résistance équivalente. Dans leurs exemples, ces couches n'ont pas d'épaisseur,
ce qui n'est pas possible dans QuickField.
Par exemple, la couche epoxy d'épaisseur 0.02 mm ( "Silicon chip/aluminum with 0.02-mm epoxy"),
est donné par 0.2-0.9 10-4 m²•K/W.
Pour trouver la conductivité thermique équivalent, il faut diviser cette valeur
par l'épaisseur soit
lamdaepoxy = 0.02e-3 ÷ 0.9e-4 = 0.222 W/K•m.
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La température du semi-conducteur dépasse-t-elle les 85°C ?
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Schéma de principe
- exercice : 75.3 °C.
- simulation : 74.8 °C. (température moyenne volumique)
- Remarque : La différence vient du gradient de température supplémentaire de la couche époxy.
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Exemple 3.3 : Panneau solaire
Une cellule solaire est disposée entre un substrat aluminium et
du verre. Seule la face supérieure du panneau solaire est soumise
à des échanges thermiques.
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Géométrie
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Conductivités thermique des matériaux
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Tenvironnement = 20 °C
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Coefficient de convection : 35 W/K•m²
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Rayonnement solaire : 700 W/m²
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Caractéristique interface : 7% réflexion, 10% absorbé, 83% transmis,
émissivité du verre : 0.9
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Dans une seconde partie, on tiendra compte du rendement de la cellule solaire,
donné par
η = 0.553 - 0.001•Tsilicium
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Quelle est la température du silicium à l'équilibre ?
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Schéma de principe - panneau solaire
- exercice : 34 °C.
- simulation : 34.3 °C.
- Remarque : La différence vient de la méthode de calcul (1D vs FEA).
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Exemple 3.4 : Nanotube - caractéristique thermique
Un microsystème construit sur du nitrure de silicium est formé de deux poutres
chacune ayant un plateau; l'un est une source de chaleur, l'autre sert
de capteur de température. Un nanotube est disposé entre ces deux plateaux, transmettant
ainsi la chaleur. La source de chaleur ("heated island", via un courant électrique),
la température du capteur ("sensing island") sont connues.
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Géométrie
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Conductivités thermique des matériaux
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Tenvironnement = 300 K
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convection et radiation : négligeables
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Puissance source : 11.3 µW
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Température mesurée : 308.4 K
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Chaque poutre est divisée en longueur de 5 µm dont on modélise la moitié;
Chaque plateau est divisé en quatre partie à laquelle, on rattache
un segment de 5 µ de poutre. On impose un ΔT de 1 °C à chaque
extrémité. Soit Pi la puissance thermique passant par la section, on obtient :
Rthi = ( 1/Pi)/2 (÷2 car la moitié a été modélisée).
A.N.: Soit puisque L = 250µ (branche) + 5µ (plateau) = 245µ (branche) + [ 5µ (branche) + 5µ (plateau) ]
Rth_heating = Rth_sensing = 49*145053 + 224486 = 7332083 K/W.
-
On utilise ensuite l'analogie Tension ↔ Température pour résoudre le système à l'aide
de
LabelMover
.
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Pour comparer la simulation et l'exercice, à partir de la résistance thermique donnée par
LabelMover
, on calculera la conductivité thermique en utilisant la relation R = L/(k×S).
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Quelle est la résistance thermique du nanofil ?
- exercice : knanofil = 3113 W/m•K.
- simulation : knanofil = 3031 W/m•K.
- Remarque : La différence vient de la méthode de calcul (1D vs FEA).
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Légende : nanotube - caractéristique thermique.
1 - nanotube; 2 - branche (source thermique);
3 - branche (capteur thermique); 5 - platine;
4 plaquette en nitrure de silicium.
Calcul des éléments des poutres
Schéma 1D du système
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Exemple 3.5 : Forme conique
Un cône en pyro-céramique est isolé sur sa périphérie.
Les températures à sa base et à son sommet sont connues.
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Géométrie
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Conductivités thermique des matériaux
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Tbase = 400 K, Tsommet = 600 K
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Aire latérale isolée
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L'exercice est simple, mais servira à vérifier l'influence
du maillage sur la précision du calcul; le maillage proposé est de l'ordre de 8 000 noeuds.
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Quelle est le flux thermique ?
- exercice (solution littérale) : Q = -2.12 W.
- simulation : QT1 = -2.0853 W , QT2 = -2.113 W.
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Exemple 3.6 : Optimisation de l'isolation d'un tube
Un tube de diamètre 10 mm est utilisé pour le transport d'un fluide caloporteur, on cherche une épaisseur
d'isolant pour lequel il y a le moins de pertes thermiques.
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Géométrie
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Conductivités thermique des matériaux
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Tenvironnement = undef , Tfluide = undef
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coefficient de convection : 5 W/K•m²
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L'excercice du livre "Principles of Heat and Mass Transfer" de
Theodore L. Bergman, David P. Dewitt, Frank P. Incropera, et Adrienne S. Lavine
(Ed. Wiley) propose une solution littérale générale, ce qu'il n'est pas possible de reproduire
avec un logiciel utilisant le calcul numérique. On utilisera alors les données numériques suivantes :
Tenvironnement = 300 K , Tfluide = 273 K. La présence d'un optimum
dépend des caractéristiques et conditions thermiques.
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Existe-t-il une épaisseur d'isolant optimum ?
- exercice : non, mais il existe un rayon pour lequel la dissipation est maximum et égal à k÷h = 11 mm, soit
une épaisseur de 6 mm.
- simulation : non, l'optimum étant un maximum, une recherche d'optimisation donne une épaisseur de 6.06 mm.
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Analyse paramétrique
Recherche de l'épaisseur critique
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Exemple 3.7 : Mur composite
Une paroi (A) génératrice de chaleur est refroidie par de l'eau
par l'intermédiaire d'un revêtement (B).
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Géométrie
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Conductivités thermique des matériaux
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Teau = 30 °C
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coefficient de convection : 1000 W/K•m²
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Réponse : Voir l'image ci-contre
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Modèle de mur composite
Température = f(épaisseur)
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Exemple 3.8 : Température max dans un tube
Un fluide circule dans un tube isolé thermiquement. Ce fluide est utilisé
pour refroidir le tube dans lequel est générée une puissance thermique.
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Géométrie
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Conductivités thermique des matériaux
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Tfluide = 80 °C
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Puissance thermique : 2.5, 5 et 7.5 MW/m³
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Tracé de la température en fonction du coefficient de convection
entre le fluide et la paroi interne.
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Notes : On utilise
LabelMover
pour relever la température en fonction du coefficient de convection.
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Température tube = f(h) pour 2.5, 5 et 7.5 MW/m³
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Réponse : Voir l'image ci-dessus
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Exemple 3.9 : Ailette de section circulaire
Etude d'une ailette simple, exposée à l'air ambient.
Choix du matériau : cuivre, aluminium ou acier.
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Géométrie
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kcu = 398 W/K•m, kal = 180 W/K•m, kinox = 14 W/K•m
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Tbase = 100 °C
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air ambient : h = 100 W/K•m², Tambient = 25°C
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A partir de quelle longueur l'ailette n'est-elle plus efficace ( pour resp. :
inox, aluminium, cuivre ).
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Notes : Un fichier "contour" (*.sst) est disponible.
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Température sur la surface externe de l'ailette
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Réponse : Voir l'image ci-dessus ( resp. 50, 200 et 300 mm )
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Exemple 3.10 : Refroidissement d'un monocylindre
Etude en 2.5D et 3D d'un bloc monocylindre.
Calcul de la puissance évacuée, avec ou sans ailettes.
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Géométrie
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kaluminium = 186 W/K•m, h = 50 W/K•m²
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Tair = 300 K, Tcylindre = 500 K
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Quelle est la contribution des ailettes à l'évacuation thermique ?
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Réponse : Voir le tableau ci-contre. Pour le modèle 3D, il ne faut pas tenir
compte des faces situées sur les côtés.
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Notes : Un fichier "contour" (*.sst) est disponible pour chacun des modèles 2.5D.
Ceux-ci sont dans un seul problème, alors qu'il y a deux problèmes pour
le modèle 3D (avec et sans ailette).
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Modèle thermique d'un monocylindre
Modèle |
Valeur (W) |
3D sans ailette |
221.6 |
3D avec ailettes |
682.2 |
3D différence (QuickField) |
460.6 |
2.5D sans ailette |
235.9 |
2.5D avec ailettes |
682.2 |
2.5D différence (QuickField) |
446.3 |
3D sans ailette |
236 |
3D avec ailettes |
690 |
3D différence (exercice) |
454 |
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Exemple 3.11 : Refroidissement d'une pile à combustible.
L'exemple est la suite de l'exemple 1.5 :
Refroidissement d'une membrane PEM,
dans lequelle la cellule de la pile à combustible génère une puissance électrique de 9 W
mais est l'origine d'une réaction exothermique de 11.25 W.
Pour refroidir cette cellule disposée dans un caisson
on dispose d'un ventilateur dont la caractéristique est donnée param
P = C×debit_volumique avec C = 1000 W/(m³/s).on souhaite que le système soit auto-alimenté, prenant
50% de la puissance électrique soit 4.5 W. Ce qui donne avec :
P = C×v×S ( S section vue par le flux d'air = N×section entre ailettes)
L'exercice original donne 4.7 m/s. Une convection forcée minimum que l'on choisira égale
à 25 W/K•m² ( voir
tableau - coefficients de convection
).
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Géométrie
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kaluminium = 200 W/K•m, kcontact = 0.1 W/K•m
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convection forcée : h = 25 W/K•m²
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Tair = 25 °C
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Le contact radiateur/pile est défini par une résistance thermique de
valeur 10e-3 K•m²/W.
Pour le modéliser, on a choisi une épaisseur de 0.1 mm, obtenant
kequivalent = 10e-3×0.1e-3 = 0.1 W/K•m.
-
La puissance thermique à évacuée est modélisée par une puissance
surfacique sur le segment "pile combustible" par la valeur q = 900 W/m².
( q = 4.5 / ( 2×S ) et S = 50e-3×50e-3 ).
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Modèle du refroidissement d'une pile à combustible
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Quelle est la température de la cellule ?
- exercice : 54.4 °C (avec h = 19.1 W/K•m² donné par une formule non justifiée).
- simulation : 48.3 °C (avec = 25 W/K•m²).
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Note : Un fichier "contour" (*.sst) est disponible pour calculer et vérifier
que la valeur du flux thermique corespond avec la puissance thermique de
la réaction dans la pile à combustible.
Pile à combustible avec radiateurs
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Exemple 3.12 : Equation bio-thermique
L'épiderme est soumis à deux environnements, on souhaite estimer
la température superficielle ainsi que la puissance thermique perdue.
Cet exemple fait suite à
Exemple 1.7 : Température de l'épiderme.
Ici, au lieu de l'hypothèse d'une température interne connue, on utilise
l'équation bio-thermique de Pennes:
∂²T/∂x² + (qm + qp)/k = 0 (1)
avec :
- T (K) : température , x (m) : abscisse
- k (W/m•K) : conductivité thermique du milieu
- qm (W/m³) : source de chaleur du métabolisme
- qp (W/m³) : source de chaleur de la perfusion tissulaire
qm : valeur constante, ici 700 W/m³
qp : ω•ρs•Cs•(Ta - Tt) (2)
avec :
- ω (s-1) : débit volumétrique (m³/s) du sang par m³ de tissu, ici 0.0005.
- ρs (kg/m³) : masse volumique du sang (ici 1000.0).
- Cs (J/kg•K) : capacité thermique massique du sang (ici 3600.0).
- Ta (K) : température artère, ici 37 °C
- Tt (K) : température tissu, inconnue.
-
épaisseur épiderme : 3 mm, muscle : 30 mm
-
surface épiderme : 1.8 m²
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émissivité épiderme : 0.95
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environnement air : h = 2 W/m²•K.
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environnement eau : h = 200 W/m²•K.
-
Température interne = température artère .
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Pour les deux environnements, quelle est la température superficielle et la perte thermique ?
-
Pour réduire le nombre de noeuds, on utilisera une surface de 1 cm².
Il suffira de multiplier par 18000 le flux thermique obtenu par simulation.
La tempéraure est identique que la surface soit 1 cm² ou 1.8 m².
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L'eau étant opaque aux radiations thermiques, dans cet environnement
la perte thermique par rayonnement est considérée nulle.
-
La chaleur interne est totale est
q = 700 + ω•ρs•Cs•(37 - T)
que l'on calcule en deux points : Tt | q = 0 et en T = 40°C
que l'on reporte dans Q = Q(T) du block "muscle" .
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Echange thermique muscle - peau - environnement
- Environnement "air" :
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simulation : T = 34.76°C , P = 142.48 W
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exercice : T = 34.8 °C, P = 142 W
- Environnement "eau" :
-
simulation : T = 28.16 °C, P = 517.86 W
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exercice : T = 28.2 °C, P = 514 W
Note : Une perte thermique, supportable par métabolisme dans un environnement normal,
est de l'ordre de 100 W.
Modèle géométrique de l'épiderme
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Exemple 3.13 : Modules thermo-électriques - effet Seebeck
48 modules thermo-électrique à
effet Seebeck
sont disposés sur un
un tube inox dans lequel passe un gaz chaud. On récupère
cette chaleur par un écoulement d'eau pressurisée qui refroidit
également ces modules. La puissance électrique générée est une
fonction linéaire de la différence de température :
N•(I•S•ΔT - 2•Ri•I²) (1)
avec :
- N (-) : nombre de modules = 48
- S (V/K) : coefficient thermo-électrique = 0.1435
- I (A) : courant généré par le module
- ΔT (K) : différence de température
- Ri (Ω) : résistance interne du module
Les modules débitent sur une charge RL = 400 Ω.
on a donc : N•(I•S•ΔT - Ri•I²) = RL•I² (2)
Disposition module Seebeck
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Géométrie
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kmodule = 1.2 W/K•m, kinox = 15 W/K•m
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convection eau : h = 500 W/K•m² , Teau = 105°C
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convection gaz : h = 40 W/K•m² , Tgaz = 550°C
-
Quelle est la puissance électrique fournie par les 48 modules, la charge
ayant une résistance de 400 Ω ?
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On réalise la simulation d'un point de vue purement thermique en négligeant
la puissance volumique extraite par l'effet Seebeck. Aprés simulation, on
en déduit ΔT, ici égal à (171.58 - 126.44) (contour avec
solution en °C ) = 45.14 K. On résoud alors :
(1) = (2) donnant un courant de 0.52 A.
A postériori on vérifie que Pthermique ≪ Pélectrique
Pour un module :
- Pthermique = 29.31 W ( avec contour)
- Pélectrique = (RL•I²)/N = 1.3 W
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On peut aussi supposer que les pertes électriques du module égalent
la puissance générée pour avoir un rendement optimal, donc que
Pvolumique = ε.
Disposition module Seebeck
- simulation : P = 62.9 W
- Exercice : P = 46.9 W
Note : La différence vient du modèle
thermique; l'exercice considérant que la surface utile
du module est composée de 100 jonctions modélisées par une résistance
thermique équivalente pour estimer les puissances en jeu.
Géométrie du modèle avec symétrie
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